Bali Hati
14 septembre 2014
3,2,1 go ! A l’image des comptes à rebours sur les feux rouge de la ville, là c’est « sortez vos trapèzes » on va prendre un cours de danse balinaise ( check ). Après notre bref aperçu avec les danseurs de Ketut, c’est maintenant un vrai cours d’une heure et demie que l’on va prendre. Les filles et garçons sont séparés.
En ce qui concerne les garçons, ils exécutent la danse des guerriers. Toujours très pliés dans une large seconde, les danseurs optent pour des positions très ancrées, et sont animés par une énergie sous tension. Dans les mouvements proposés et dans le ressenti de Gary et Greg, la danse mime successivement des esquives et des attaques.
Les esquives sont représentées par des oscillations du buste et de rapides montées sur demi-pointe, les attaques sont représentées par des marches assez rapides en avant et des positions seconde plié, bras et regard dirigés en direction de l’adversaire.







Leur danse ne se compose évidemment pas que de ça. Car s’ajoute à tout cela la complexité des enchainements souvent répétitifs et des visages très expressifs.
Nous serons capables de vous en dire plus à notre deuxième cours . heuuu peut être au troisième en fait. Soyez patient, tout vient à point à qui sait attendre.
Une autre ambiance règne dans le cours destiné aux filles. Elles sont beaucoup plus nombreuses, observées par quatre professeurs femmes.


Pendant le cours, peu de correction, peu de démonstration de la part des professeurs. Donc nous nous mettons derrière et tentons de suivre tant bien que mal. Le cours n'est en fait qu'une succession de danses codifiées, ici l'échauffement n'existe pas!



Pour nous la notion de plaisir doit être donné par le professeur, celui-ci doit être attractif. Alors qu’au contraire pour elles on voit la nécessité de danser pour respecter la tradition. Chez nous on apprend aux enfants à se familiariser avec l’espace, la musique, les qualités de corps via l’improvisation et l’imaginaire. Ici rien de tout ça. On apprend les danses correspondantes aux rituels.






Après le cours Elodie s’aventure à aller parler à l’un des professeurs. Elle nous propose de venir dans son école de danse ce vendredi 19 septembre, pour parler d’un éventuel échange où nous pourrons donner quelques cours de danse contemporaine, et en retour apprendre cette danse qui nous paraît si complexe.
Après cette reprise de la danse tout en muscle dirons nous, nous avons prévu en fin de journée d’aller admirer un coucher de soleil, à couper le souffle parait-il, au temple de Tanah Lot.


Mais avant nous faisons une petite escale au marché de Sukawati. En arrivant première vue des poussins de touuuuuuuutes les couleurs. Des roses, des verts, des bleus. Ils sont trooooop mignons. Ca pioupioute dans tous les coins, et on en aurait bien adopté un. Mais en s’approchant de la cage, on en aperçoit deux ou trois morts en plein soleil sous 30°C. Nous passons notre chemin, mais le pire reste à venir. Car après l'épisode poussin, nous tombons sur un chien mort...







Nous avons eu aussi l’occasion de goûter notre premier fastfood indonésien. Ici ou ailleurs c’est du fastfood. Rien d’extra, de l’huile solide …

Après quelques achats muuuuuuuurah ( pas cher ) bien négociés nous enfourchons nos bécanes tels des aventuriers direction le temple de Tanah Lot.
Minute culture : le temple est situé sur un rocher isolé dans la mer. Il aurait semble-t -il était construit au XVIème siècle sur l'ordre d’un prêtre qui venait y méditer. Dans le temple, on y vénère surtout les esprits de la mer. Perspicace hein, pour un temple sur l’eau.

Arrivés un peu en avance on en profite pour se balader sur un autre marché, cette fois juste devant le temple, transformé en havre pour touriste. Celui-ci étant bercé par le flot de touristes, l’ambiance spirituelle y est quelque peu dénaturée.
Bref passons, on en profite tout de même pour déguster le meilleur café du monde! Le café de Luwak. Cette petite créature trop mignonne, dont les graines, précédemment digérées sont récupérées, nettoyées, torréfiées, et enfin moulues et prêtes à mettre dans la cafetière. Le processus doit être un peu plus complexe mais pardonnez le manque de détails, nous essaierons pendant notre séjour d’aller visiter une production de ce café.
Pour les vrais grands amateurs de café, cela doit valoir le coup car notre expresso fut délicieux. C’est sur qu’en comparaison du café grand-mère ça n'a rien à voir.


Le soleil commence sérieusement à décliner, nous nous dirigeons activement vers le coucher de soleil afin de ne pas en perdre une miette.
Nous tombons effectivement face à un très beau spectacle. L’endroit est très rocheux et rocailleux. Un tableau mêlant de sombres rochers, l'éclat du sable et le verdâtre des algues s'offre à nous. Juste en face, la mer s’étend à perte de vue, avec au loin.. l'Australie. Les vagues viennent claquer les rochers, nous amenant au passage une douce odeur iodée et une petite pluie salée. Nous admirons, chacun pour nous, le soleil déclinant à l’horizon laissant apparaître un splendide camaïeu de rouge. Petite déception car le soleil fut en partie caché par des nuages. Mais le spectacle reste inoubliable, so romantic!







Petit warung, maïs grillé, derniers achats et nous voilà sur la route pour rentrer à la maison.