Bali Hati
Dans les palais ou les fêtes de village, la musique accompagne tous les moments de la vie des indonésiens. Bien plus qu’un simple élément de folklore, elle fait partie intégrante de leur culture, au même titre que le «warang» (théâtre de marionnettes) ou la danse, auxquels elle est étroitement associée.
Si chaque région possède sa propre forme musicale, Bali a élevé cet art à des sommets avec le « gamelan ». Crée, selon la légende, par un roi javanais du IIIème le gamelan est un ensemble instrumental traditionnel caractéristique des musiques indonésiennes. Il est essentiellement composé de percussions qui alterne
qui alterne rythmes vifs et lancinants. Il y a un certain nombre d’instruments à cordes et à vent, tels que le «kacapi», sorte de cithare, le «rehab», petit violoncelle a 2 ou 3 cordes, la flûte («surling»). Mais la plupart des musiciens, qui peuvent être jusqu’à plusieurs dizaines, sont assis derrière des gongs, des xylophones («gambang») et des tambours («ciblon», «kendang»),
auxquels peuvent s’ajouter le chant.
Le gamelan sert avant tout aux cérémonies et aux rites, où s’ajoutent la danse et le théâtre. Mais s’il conserve son statut cérémonial dans les cours royales de Bali, il a développé aussi un genre populaire. Mélangé à d’autres styles et instruments de musique, on le retrouve généralement lors de festivals ou de mariages.
Le gamelan a inspiré des compositeurs bien connus comme, Debussy, qui, impressionné, tenta de se l’approprier pour élargir les frontières du langage harmonique. Chose faite notamment par Colin Mc Phee, auteur né à Montréal au début du XXème siècle,qui introduisit la musique balinaise dans les universités américaines d’ethnomusicologie.
La musique du monde actuelle se trouve également à Bali, notamment le Jazz, le Reggae, le Rock ou la Pop. Quoi qu’il en soit, qu’on le veuille ou non, les balinais ont le sens du rythme. Normal quand on sait qu’il commence à apprendre à jouer d’un instrument dès l’âge de 2 ou 3 ans.
Claude Debussy
Voici un exemple de Gamelan :