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Jour J

Jour J qui commence sous la pluie au pays des kangourous (étonnant  mais nous ne sommes toujours pas partis)- Gazeran city- où un énergumène a eu la merveilleuse opportunité de s'enfuir d'un zoo, permettant ainsi le développement d'une colonie d'engins bondissants aux alentours de la forêt de Rambouillet.

Sous la pluie battante parisienne, nous rassemblons les affaires de façon un peu précipitée, et tout ça autour d'un bon feu de cheminée, histoire d'être vraiment dépaysé à Bali! Après un dernier achat express -farine de sarrazin- nous quittons Ville d'Avray, direction... l'aéroport en compagnie des parents de Gary. L'ambiance est stressée, et le sujet de discussion n'aide pas...et si on parlait de crash d'avion?!? Ok qui trouvera l'histoire la plus traumatisante dans ce domaine? Nan parce que sinon, si ça nous arrive, on pourra toujours se dire qu'il y a pire que nous!

Les adieux sont plus réconfortants, même si il y toujours beaucoup d'émotions qui flottent dans l'air au moment de quitter le pays... Et nous voilà tous les trois dans l'aéroport, à chialer comme des mauviettes, comme si l'on jouait le dernier jour de notre vie!

 

Derniers coups de téléphone, petite boisson rafraichissante, direction le hall 2 de l'aéroport Roissy Charles de Gaulle. Récupération de notre boarding pass, un petit Mc do, puis après quelques clopes volées et un remaniement ministériel, nous voilà porte 15 du terminal 1.

La séance de contrôle est plus ou moins fun, tranquille pour Gary et Elodie, pendant que Gaëlle subit les mains déplacées et les questions insistantes des flics! Pas de bol, tu fais partie du quota dirons nous!

Nous prenons place dans l'avion QR38 pour un décollage prévu à 22h30, toujours sous cette pluie diluvienne. L'excitation est là bien sûr, mais la crispation aussi!! Après un deuxième repas façon cantine en cabine, l'heure est à la découverte des cadeaux emballés distribués par la compagnie Qatar: chaussettes, brosse à dents et autres gadgets ma foi bien utiles!

Nous sommes maintenant partis pour un trajet de 6h d'avion, arrivée prévu à l'aube à l'aéroport de Doha.

Doha

Mercredi 27 Août 2014

Je suis un paragraphe. Cliquez ici pour ajouter votre propre texte et modifiez-moi. Je suis l'endroit parfait pour raconter une histoire, et pour vous présenter à vos utilisateurs.

La suite, on ne s'en rappelle plus bien, après avoir eu l'estomac retourné ! Ce voyage nous a permis de sacrément réviser notre géographie. De ce qu'on se souvient, voici notre  parcours : nous survolons d'abord l'est de la France, Budapest (capitale ? A vous de jouer !), Istanbul, Ankara, puis nous traversons la Turquie. Une question s'offre à nous : trois directions possibles pour la suite : la Géorgie, l'Iran et l'Irak. Dubitatifs ! "Hey m'sieur le pilote vous êtes sûr ???" Finalement nous prenons le chemin de l'Iran en passant entre Téhéran et Bagdad. 

 

Il doit être autour de 2 h du mat', on ne sait plus trop, tout le monde fait silence là-dedans. Et puis "ô surprise", vers 3h30, un camaïeu de rouge se profile dans le ciel... Magique sensation de descendre à la vitesse où le soleil et ses rayons montent. Tout est allé très vite par la suite, l'arrivée dans les Emirats arabes, le Qatar, Doha. Les premières images de Doha sont celles attendues, une immense ville plantée au milieu du désert. Une étrange brume, qui n'est en fait que le nuage de sable soulevé par le vent, donne à la ville  cette atmosphère étouffée. Par contre, les premières impressions de l'aéroport du Qatar furent extrêmement dérangeantes. Cet aéroport présente une caractéristique, il est la porte du Moyen Orient vers le monde asiatique. L'européen se fait rare, le niqab est de sortie, bref notre présence se fait sentir. L'aéroport, comme on l'espérait, est dernier cri, ultra moderne et design. Le métro passe en plein milieu, tout est neuf et épuré. Des espaces informatiques sont mis à disposition avec pour matériel... des MACs !!! Que vous n'avez même pas chez vous. Nous nous rendons vite porte A7 boire un petit coup. Bien mérité cet Ice tea ! 4€ ! Pas cher le Qatar !!! Bon l'avantage c'est que la monnaie rendue est celle du Qatar, le Riyal. Les billets sont splendides : un mélange de mosaïques et de calligraphies arabes, le tout dans les tons bleu canard, turquoise. Chouette souvenir !!! Enfin, cette escale ne restera pas le meilleur de nos souvenirs. Ni le prochain vol d'ailleurs. Nous embarquons à 8h30 pour un départ une heure plus tard. La bonne nouvelle c'est le hublot et les incroyables images que l'on observe d'en haut.

 

Comme prévu, le Qatar n'est qu'un sol rocailleux et désertique où le sable en lévitation donne l'impression d'une chaleur étouffante pareille à celle d'une canicule à ses heures les plus chaudes. Or il n'en est rien, il est à peine 10h ! On découvre d'en haut tout l'artifice du Qatar : construction d'îles montées de toute pièce pour narguer la mer. En surplombant Abu Dhabi et Dubaï, on découvre des bancs de sable infinis, cotôyant de longues bandes d'eaux turquoises, l'effet de dégradé est saisissant, un peintre abstrait n'aurait pas mieux fait. Puis, nous pénétrons au coeur du désert, rocheux, sec, presque morbide et vide de vie. Mais plein de nuances de couleurs, de reliefs, l'ocre et le sable se mêlent, les rares torrents créent une chevelure océan. 

 

 

Finalement, l'atterissage fut confortable, l'achat de visa rapide et la douane efficace. L'odeur des "kretek" (cigarettes typiquement balinaises au bon goût et odeur de clou de girofle) a tout de suite envahis nos narines, nous confirmant que nous étions bien sur le territoire indonésien. Les révisions du balinais se sont avérées utiles lors de la négociation du taxi. Gaëlle appréhendait le passage illégal de vin rouge (1,5L au lieu de 1L). Finalement, la valise n'est même pas passée au scanner... Mais à côté ! En sortant, la chaleur et l'humidité nous ont pris aux tripes ou plutôt à la gorge, il est pourtant 23h... De quoi souffrir pendant notre journée de demain. Gaëlle parvient à négocier le taxi pour 200 000 rupiah. Le mec propose évidemment de nous emmener jusqu'a Bandung directement en taxi (5h de route juste !), on lui explique évidemment que nous préférons prendre le train à la gare de Gambir. Le trajet se fait jusqu'à la gare, animé de petites conversations, je dis bien petites, en Indonésien. Quel plaisir !!! Nous traversons Jakarta par les quartiers de haut standing comme les quartiers populaires où petites échoppes et discussions à la fraîche vont bon train. Nous arrivons finalement dans cette gare ouverte toute la nuit, il est minuit.

Cela fait à présent 2 h que les secousses rythment notre digestion, l'Inde n'aura pas été notre meilleur aller dans ce voyage. Nous approchons à présent de la Malaisie, le parcours indique que nous passerons en dessous de Kuala Lumpur. 

Jeudi 28 Août 2014

JAVA

Après avoir savouré nos premiers oréo, nous voilà en train de discuter avec quelques personnes pour avoir les horaires et les tarifs du train. Finalement nous parlons du projet "kita tari guru" (nous sommes professeurs de danse!!). Nous tentons de nous renseigner pour que l'on déguste un premier nasi goreng (riz frit). Après avoir été balladé par ces indonésiens qui ne disent jamais qui ne savent pas, nous nous retrouvons au bord de la route près d'une échoppe à déguster ce fameux nasi goreng, partagé à la même table que trois autres personnes. C'est rustique, très rustique mais qu'est ce que c'est bon! Et surtout bien épicé! Nous nous en sortons pour 15 000 rupiah chacun (environ 1 euro). Maintenant les dernières heures d'attente avant l'ouverture du guichet nous paraissent bien longues, surtout que nous sommes envahis de moustique! Nous tentons une petite sieste sur les bancs de la gare mais nous sommes rapidement grondés par les flics surveillant la gare.. ou plutôt discutant dans la gare! 

Nous nous motivons pour faire un brin de toilette dans les WCs inondés. Ici les toilettes sont tous équipés d'une petite douchette car pas de papier toilette, on se lave à l'eau! Mais du coup, tout le monde en profite pour se laver entièrement d'où la rivière qui circule entre les cabines!! Enfin bref, nous voilà tout propre tout beau. L'ouverture du guichet est encore loin, ça tire sur les yeux!! Nous nous étions préparés à ce que la boutique ouvre à 4h mais non pelan pelan (doucement), 4h30 tout le monde se prépare pour faire la queue. Gaëlle demande trois billets pour Bandung (à 3h à l'est de Jakarta). SCNF prend en de la graine, 7euros le billet en première classe!!! Un élan d'énergie nous empare, et nous nous dirigeons vers le quai. 

 

Ici pas d'écran, tout se fait à la pancarte, bon courage pour trouver la voie! Nous demandons au contrôleur qui m'indique une porte plus loin, l'intérieur comme l'extérieur du train d'ailleurs, paraît bien rustique... Néanmoins, confort maximal: grand espace pour les jambes, repose pied réglable, TV, musique, coussin, service boisson à domicile, bref la SCNF n'a qu'à bien se tenir! Nous profitons de ce voyage pour dormir, dormir et toujours et encore dormir! 

 

Et surtout admirer un superbe lever de soleil et des paysages à couper le soufle. Nous traversons les rizières, des villages multicolores, parfois des trains empilés (voir photo!). Le trajet est bien mouvementé, ça secoue. Nous passons parfois en bordure de falaises, à la crête des rizières... 

 

trains empilés

trains empilés

rizières

rizières

rizières

rizières

Gary s'étant assoupi, il a fallu le réveiller d'abord en douceur... en lui parlant... en le caressant... pas de réaction! Après l'avoir secoué brutalement, il ouvre enfin un oeil, complètement perdu.

 

L'air à la descente du train est doux, les premiers rayons de soleil sont chauds et enveloppants. Mais la sortie de la gare est tout autre! Nous sommes assaillis par un groupe de javanais "taxi, taxi!!". Le fameux "tidak perlu" (je n'ai pas besoin) ne nous aura pas suffi! Un jeune finit par nous emmener, mais la discussion va vite s'avérer compliquée. Les phrases sont ponctuées de hoquet, impossible de le comprendre!!!! Mais nous riions franchement avec lui! Car il a vraiment un rire, comme dire... inimitable! Il m'indique enfin l'aéroport de Bandung. Nous croyons d'abord à une blague... euh mais les avions sont aussi en carton?!? Ca grouille de monde, tout est minuscule, mais le bâtiment ressemble à tout sauf à un aéroport!

 

Nous choisissons de nous poser en terrasse en attendant le check-in, l'opportunité de savourer notre premier es jeruk (jus d'orange spécial indo), un vrai délice! Une petite fille d'environ 4 ans nous observe d'un air malicieux, et rit sans arrêt de nous voir ici. Gaëlle lui offre des petites barrettes vertes, avec lesquelles elle se coiffe immédiatement. Elle viendra nous serrer la main, même si elle restera très timide face à Gary. L'attente dans l'aéroport nous paraît cette fois-ci interminable! Même si notre appréhension face à nos bagages trop lourds a vite été dissipée face à l'indifférence de l'équipe, nous commençons à ressentir les effets du voyage. Après avoir fait un tour dans quelques boutiques et découvert les premiers objets ou textiles typiques, nous nous effondrons sur nos bagages, devant les regards interloqués des autres passagers. 

 

aéroport

Le passage en douane fut rapide, étant donné que le contrôleur préférait regarder l'écran de télé à celui de contrôle. L'embarquement se fait complètement à l'arrache, quelques minutes avant le décollage. Nous savourons le sommeil qui nous attend sur ce vol. Jusqu'à ce que, au moment où l'avion s'apprête à décoller, le commandant de bord nous annonce une faille technique, qui ne nous permet pas de décoller. AAAAAHHHHHH quelle déception!Nous restons bloqués ainsi une heure de plus à Bandung.

 

Le décollage et le vol ne sont pas très rassurants, l'accélérateur a l'air d'être en panne, et nous offre des sensations très désagréables. Le paysages rattrappe la chose, nous survolons tous les volcans javanais, dont le sommet apparaît au dessus des nuages. Finalement, grâce au décalage horaire, le vol est bien plus court. Nous voilà ravis, atterrissage à Jimbaran au milieu de la mer.Nous apercevons déjà au fond les falaises d'Uluwatu sur la presqu'île de Bukit au sud de l'île. Nous récupérons les bagages, filons vers la sortie, allumons une clope, et zou dans le taxi négocié tant bien que mal pour 250 000 rupiah. Encore 1h30 pour arriver jusqu'à Ubud! La route est longue, le trafic encore intense à cette heure-ci. Arrivée à la maison, Yasmine nous accueille avec Long... et la caméra! Maligne! Nous nous rendons tout de suite au centre d'Ubud pour manger un petit nasi goreng, avant d'aller faire un long dodooooo. Selamat tidur!! (bonne nuit).

Voyage Gary, Elodie et Gaëlle

Mardi 26 Août 2014

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