Bali Hati
1er septembre 2014
En allant manger ce midi, nous découvrons à nos pieds une multitude de bannières remplies de fleurs, de sucreries et d'encens, destinées aux nombreux Dieux vénérés sur l'île, d'où le surnom de Bali, l'île des Dieux... En observant d'un peu plus près, nous remarquons que l'on en trouve partout: devant chaque maison, sur les scooters, les voitures, devant les magasins, sur les petits autels privatifs... Les rues sont ainsi animées par une panoplie de couleurs, nos narines sont titillées par une effervescence de senteurs, tous nos sens sont ainsi éveillés dans cette ambiance qui en devient poétique et chaleureuse. Mais pour garder l'haleine des Dieux fraîche, certains balinais n'oublient d'y déposer un petit mentos.... véridique! Afin de les nourrir, on y trouve également des biscuits, des sauces, du riz, qui finalement nourrissent plus les chiens que leurs divinités.


Nous nous arrêtons manger un bout, et testons cette fois-ci les mie goreng, autrement dit "pâtes frites". Pendant notre dégustation, nous profitons pour observer les écoliers tout juste sortis de classe, pendant leur cours de sport. Chacun porte l'uniforme, et sous les yeux attentifs du professeur, s'étire plus ou moins avec conviction. Chaque position d'étirement a une durée de huit temps. Ils chantent tous en choeur à haute voix "satu! dua! tiga! empat! lima! enam! tujuh! delapan!" (ils comptent jusqu'à 8 quoi!).


Avant de reprendre la route sur les routes aux environs d'Ubud, nous traversons le marché, l'occasion d'observer les entrées presque monumentales de certaines maisons. Les portes sont ornées de sculpture de bois peint, de pierre finement ciselée et de tissus tous plus colorés les uns que les autres.






S'en suit une longue ballade en scooter, qui permet à Gary de prendre un peu plus ses marques. Nous traversons forêts, rizières, petits villages, passons sous des lianes, au dessus de rivières. C'est l'occasion pour nous de sentir la "douce odeur" (!!) des poubelles que les balinais brûlent chaque soir devant leur maison. Tout y passe, de la simple feuille à l'emballage plastique. On vous laisser imaginer les odeurs dégagées et le brouillard dans lequel nous circulons! Et oui ici, le camion poubelle n'existe pas! Alors le tri des déchets, on vous en parle même pas!
Nous découvrons attérés, que la notion de danger sur la route, est loin d'être la même qu'en France. Nous assistons ainsi à quelques scènes rocambolesques sur le chemin. A la sortie d'un virage, nous croisons papy balladant ses deux chiens en laisse... mais lui roulait sur son scooter! Nous nous sommes fait également doublés à pleine vitesse, par deux personnes riant aux éclats... qui n'étaient autre que des enfants âgés de 8 ans! Nous découvrons ébahis un chat en laisse sur le siège passager du scooter d'une jeune femme...Bref, normal quoi!
Entourés des rizières à perte de vue, des temples se suivent le long de la route. Nous sortons de la ville bouillonnante. Le vrai bali s'ouvre à nous. Tellement de verdure, de pierre, d'eau: voici les éléments principaux qui nous entourent. Nous croisons également un prêtre, vêtu de blanc pur, qui méditait ou priait, nous n'en savons pas plus.
Nous arrivons enfin à Sukawati à quelques kilomètres au sud d'Ubud. Nous traversons le marché nocturne où les locaux viennent se restaurer. On y trouve quelques chariots ambulants, où chacun propose sa spécialité: sucré, salé, épicé!! Pour manger, on prend place sur de grandes tables, à partager avec qui veut. L'ambiance est familiale, le son des woks crépite, l'éclairage est sous néon. Nous sommes heureux de venir déguster un petit plat sur ce marché, où les touristes sont rares. Le lieu est précaire, presque sale, les nappes sont en plastique, tout paraît désordre, même si chaque chose a sa place.



Nous avalons un nasi campur, composé de riz, crevettes, soja, poulet, et épinards. Mais bienvenue chez les locaux... pedas sekali!!!!!!!!!!! En résumé.... ça arrache, bonjour le piment! Nous épongeons grâce aux chips de crevette, et le fameux es jeruk.
Nous finissons sur une note sucrée, savourant quelques petits desserts à base de fruits frits. Nous reprenons la route, cette fois-ci de nuit... Les sensations ne sont pas les mêmes, la conduite demande deux fois plus d'attention. Entre les chiens qui traversent sans prévenir, les scooters sans feux, la route abîmée... on a vite fait de se cabaner... Mais pas de panique, nous on vit au rythme de Bali: hati hati (attention) et pelan pelan (doucement)!



