Bali Hati
23 septembre 2014
Aujourd'hui, il est temps pour nous de rencontrer la fameuse administration balinaise, afin de renouveler notre visa qui expire dans quelques jours. Pour cela, après un réveil difficile, la petite troupe prend la direction de Denpasar, et plus exactement au bureau d'immigration. Bonne nouvelle, il est situé dans le même quartier que l'alliance française, où l'on avait tourné, on vous le rappelle, pendant près de 2h30 il y a deux semaines. Autant dire que le trajet se fait dans la joie et la bonne humeur. Cette fois-ci, munis de plusieurs cartes (oui parce que ici une rue a parfois plusieurs noms différents, sinon c'est pas marrant), nous parvenons à notre but sans problème.
Sous un soleil de plomb, nous nous réfugions dans le bureau climatisé, où l'on nous indique la partie affectée au renouvelement de visa, à l'étage. Ca devient un peu plus confus, ça grouille de monde là dedans, chacun remplit les papiers comme il peut et où il peut surtout, patiente sagement dans le "couloir d'attente", et prie pour que le bureau ne ferme pas avant d'avoir rencontré la personne au guichet. Nous prenons nos tickets, et nous ne pouvons nous empêcher de nous marrer en appréciant la voix qui appelle chaque numéro. "A" "0" "3" "8" "on counter...2! Tout ça répété 3 fois, comme dirait Oriane, on se croirait à l'abbatoire. Nous recevons quelques papiers à remplir, évidemment, il nous manque photo d'identité, et photocopie du passeport. Vous pensiez que l'administration française était compliquée? et bien nous avons trouvé pire! Si tou veux récoupérer des papiers, c'est ouvert, pour les diiiposer c'est firmé! Bref, uniquement le matin.
Après avoir fait à nouveau le tour du fameux parc autour duquel nous avons déjà tourné une dizaine de fois lors de notre dernier passage, nous faisons une halte à l'alliance française où l'on rencontre à nouveau Mat, notre partenaire, afin de faire le point sur notre projet. Nous apercevons à ce moment les élèves balinais sortant de leur cours de français, équipés de leur manuel de littérature, souvenir souvenir!
Le petit warung jouxtant le centre français nous attend à présent. Après avoir commandé 5 nasi goreng et le même nombre de es jeruk, la serveuse nous apprend qu'il n'y a pas de nasi goreng. Bon, et bien un ayam goreng avec du riz alors! "Habis nasi putih". Mouais ok, il n'y a même plus de riz, autant vous le dire c'est un comble ici. A deux doigts de partir, finalement la serveuse nous retient, et nous prépare un nasi goreng. On ne cherche plus à comprendre, on l'avoue.
Le soleil de plomb ne nous empêche pas de reprendre la route, afin de découvrir le centre culturel de Denpasar, le Taman Werdhi Budaya. Destiné à promouvoir les arts traditionnels de l'île, aménagé dans un cadre verdoyant, il prend toute sa dimension lors du festival des arts balinais organisé entre juin et juillet. Tout au long de l'année, d'après le guide, s'y tiennent des expositions, des spectacles de danse et musique et des répétitions. Malgré le cadre incroyable, notre déception est palpable: mais où sont les oeuvres d'art? La majorité des bâtiments sont vides.
Nous en profitons pour monter sur la grande scène de l'amphithéâtre, et nous laisse rêveur quant aux futures scènes. D'ailleurs Gary répète déjà les premiers pas de la prochaine création de la Compagnie. Nous traversons un dédale de couloirs au niveau des coulisses, profitons de l'air frais sous le toit d'un bale, et poursuivons notre chemin où nous croisons un couple posant pour leurs photos de mariage. Le lieu est traversé par une rivière peu entretenue, et nous navigons à travers les multitudes de petites scènes. Nous traversons également un grand bâtiment avec une immense fontaine à l'intérieur, de quoi rafraîchir nos petit petons.
Nous reprenons les grands boulevards à 3 voies de Denpasar, où la règle de conduite est simple: chacun sa merde. Ca double dans tous les sens, à n'importe quelle vitesse, la concentration est à son maximum. On se retrouve sur la vaste esplanade d'Alun Alun puputan, qui commémore le suicide des princes de Badung (anciennement Denpasar) et de leurs cours, lors de l'offensive décisive des troupes hollandaises, car Bali fait partie des anciennes colonies néerlandaises. Une statue trône au milieu de ce parc, allégorie de cet acte héroïque. Un couple et ses deux enfants brandissent kriss (couteau) et lance. Les bijoux que la femme tient à la main rappellent les provocations des balinaises qui jetèrent leurs bien les plus précieux à la face de l'assaillant avant de se transpercer le coeur. Aujourd'hui cette place accueillent les balinais qui viennent y déjeuner, jouer au ballon ou aux échecs et se promener en fin d'après-midi.
L'un d'entre eux, pensant que nous voulions visiter le Pura Jagatnatha, nous enfiledes sarongs de location, une première pour Oriane. Malgré la cérémonie qui s'y déroule, nous faisons le choix de revenir à notre but premier: le musée de Bali. Celui-ci n'était en fait qu'à quelques mètres de là. Ses trois pavillons illustrent les différents styles d'architecture traditionnelle de l'ïle; certains éléments provenant de temples ou de palais des anciens royaumes de Bali. Ce musée abrite des collections ethnographiques hétéroclites: outils et bijoux préhistoriques ou primitifs, costumes cérémoniels et accessoires liés à des rituels (mariage, limage de dents, culte des morts), tissus traditionnels, masques, marionnettes, instruments de musique et toute sorte d'objets de la vie quotidienne (cage de coq, instrument de cuisine, matériel de pêche...). On aurait pu y apprendre pas mal de choses, encore faut-il qu'il y ait de l'éléctricité! Une panne vient faire capoter notre visite, où un objet sur deux est visible. Au plus grand bonheur d'un membre du groupe, on vous laisse deviner qui:)
Après quelques photos ridiculement touristiques, nous sortons du musée où ôôôôôô surprise? Désarroi? Miracle? Nous tombons sur un chaton... âgé d'à peine quelques jours. Il peine à marcher, crie de faim, et est ignoré par les balinais qui rigolent face à notre moue déconfite. Certains proposent même de le donner en pâture à son chien. On vous laisse imaginer la tête de Gary-grand défenseur des animaux- et celle d'Oriane -grande amoureuse des chats- ni une ni deux, Elodie l'embarque dans son châle.
En attendant, Greg, Gary et Gaëlle se rendent au Kube Dharma Bakti, une école de massage financée par le gouvernement... uniquement pour les aveugles! En effet les balinais préfèrent se faire masser par des malvoyants. Le cadre n'a évidemment rien à voir avec les nombreux spas paradisiaques d'Ubud. L'endroit est sale, glauque, la lumière néon nous pique les yeux, mais cela dit, nous sommes très bien accueillis. Personne ne parle un mot d'anglais, la conversation est limitée. Tout le monde est massé dans la même pièce, intimité zéro! Greg et Gary passent les premiers, pendant que Gaëlle se bat avec son modeste indonésien pour essuyer les demandes en mariage à l'extérieur du bâtiment.
Une fois que tout le monde est détendu (enfin presque, parce ce massage là... c'est du béton!! Parfait pour les danseurs que nous sommes:)), nous nous dirigeons vers un petit marché local, repéré quelques heures plus tôt dans le quartier par Gary. L'endroit est on ne peut plus local: une table avec un grand buffet, deux petits barbecue, deux femmes gèrent la caisse, tout le monde se débrouille, paie, et va manger sur des tapis à même le sol parmi une cinquantaine d'autres balinais. L'ambiance est conviviale et familial, on s'y sent tout de suite très bien. Nous évitons de regarder l'hygiène de plus près, mais nous savourons déjà tous les plats qui s'offrent à nous. On ne sait pas ce que c'est mais c'est parti, on goûte! Beignets de légumes, crevettes, brochettes de viande, beignet et crêpe aux fruits, accompagné de l'incontournable es jeruk, un délice! Et si on vous dit qu'on a mangé pour 2 euros à 3, plat-dessert-boisson comprise, et qu'on a ramené les restes tellement c'était copieux, pas besoin de faire "wahou", on y retournera.

Nous vlà bien, avec un chaton sur les bras, ne sachant pas quoi en faire, en tout cas, après avoir évoqué tous les cas possibles et inimaginables de mort accidentelle qui pourrait régler le problème, nous nous installons au café pour trouver une solution. Nous décidons de trouver une association spécialisée, mais à Bali il n'y en a que trois, et la plupart sont dédiées aux chiens. Mouais nous vlà mal barrés, vous sentez comme nous l'issue inévitable qui s'offre à nous. Après l'avoir trempé dans le lait pour le forcer à boire, Oriane et Elo prennent la route d'Ubud pour le de déposer dans un lieu reccueillant les animaux.
Le retour de nuit est plus agréable, la circulation est à cette heure-ci est fluide. Les miaulements à l'entrée de la maison nous font dire que le chat a été ramené parmi nous. En effet, Elo et Oriane, allongées à même le sol, observe le petit bout de vie tentant de machouiller le mini biberon fraichement acquis par nos deux expertes. L'association pour animaux étant fermé, elles n'ont pas eu d'autres solutions que de le ramener. Vous vous en doutiez hein? Nous aussi, suite au prochain épisode.


![]() | ![]() | ![]() |
---|---|---|
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() |
---|---|---|
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() |
![]() |

![]() | ![]() | ![]() |
---|---|---|
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() |
![]() |









