Bali Hati
24 septembre 2014
Aujourd’hui nous devons nous rendre dans la ville de Tabanan, située à l’ouest de Bali. Le nom de cette ville veut dire littéralement « pierre de lune ». Cette information est juste un moment « confiture » n’est ce pas, parce qu’en soit ça ne vous changera pas la vie. Déjà midi, la troupe n’est toujours pas partie. Souvenez-vous, le petit chat de la veille. Et oui il est resté toute la nuit avec nous. Le matin, Gary et Oriane l’ont emmené au refuge d’Ubud. La Dame du refuge leur indique une autre maison, spécialisée dans la prise en charge des chats de Bali. Très aimable, cette dernière leur explique que le petit minou est trop petit pour être allaité et vacciné. Le risque est qu’il pourrait contaminer les autres animaux. Issue fatale, c’est l’euthanasie, bye bye Minou.

Après un repas cheap cheap , plan B, on va prendre un bol d’air au nord d’Ubud, près du village de Campuan. On s’engouffre dans un petit chemin longeant le Pura Gunung Lebah avant de pénétrer dans une jungle tropicale. Le chemin borde la rivière et nous conduit vers la crête de Campuan qui surplombe la vallée. Il nous mène jusqu’au village de Bangkiang Sidem à travers les hautes herbes et les arbres morts, un semblant d’automne en Bretagne.
Deux trois kilomètres plus loin, qui en paraissent dix pour certains, nous débouchons sur un grand plateau tout vert de rizières. Nous apercevons les paysans, l’échine courbée vers le sol prenant soin de leurs cultures les pieds dans l’eau et les bras boueux. Imaginez-vous, 20 ans à cultiver le riz, les lombaires en prennent un coup. Plus sérieusement, nous croisons réellement des hommes et des femmes marchant à l’équerre, harassés et esquintés par leur dur labeur.
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Gaëlle se rappelle enfin être venue par ici il y a quatre ans et est surprise de voir la métamorphose du lieu. Les nouvelles constructions fleurissent et poussent comme des champignons sur ce terrain à l’époque vierge. Excepté un village peuplé d'irréductibles balinais qui résiste encore et toujours à l'envahisseur. Entendez par là petite gargote perdue au milieu des rizières, qui proposait déjà à l’époque de délicieux jus.

L’endroit est tentant, nous choisissons d’y faire une halte. Grégory se délecte de son premier jus de carotte, aussi beau que bon ; face à un éblouissant coucher de soleil teintant le ciel et les rizières d’un rose enflammé.
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Après s’être délassés sur notre bale flottant, Greg Gary et Oriane n’ont pas trouvé mieux que de jouer avec les poissons ondulant sous nos pieds. Ils sont é-normes ! Etonnés par leur bouche béante, Gary se risque à plonger un orteil vite rétracté suite à la vue peu ragoutante de leur gorge profonde.
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Vite vite, le soleil décline, il faut rentrer, car l’obscurité crée déjà un paysage inquiétant. Tous nos sens sont en alerte et à l’affût du moindre bruissement. L’aventure commence maintenant… courez les gars ! La panique prend le dessus, chacun se fait son film, sous le regard ahuri et moquer des balinais. L’un deux très taquin nous indique même un tigre 500m plus loin, encore une fois on se fait remarquer, on passe pour de piètres aventuriers. Peu importe, notre escapade censée être plaisante prend des allures du remake du projet Blairwitch (qu’on renommera Baliwitch), avec pour fond sonore les cris stridents et déchirants de la troupe hystérique.
Finalement, plus de caca dans la culotte qu’autre chose, l’épopée s’achève par les retrouvailles de nos chers scooters avec lesquels nous filons tout droit vers notre prime à l’effort : une fish pédicure. Nos pieds endoloris, cornés, amochés, boursoufflés crient à l’aide. En bref, aventuriers jusqu’au bout des ongles. La première sensation est très désagréable : Gary ne résiste pas il sort de suite ses pieds. Ca chatouille, ça gratouille, ça se faufile entre les orteils et ça mordille le moindre bout de peau morte. Paralysés par la peur d’en écraser un en refermant un orteil, nous subissons plus que jouissons. Expérience plaisante mais surtout crispante. Une journée pelan pelan en préparation d’un road trip intense prévu pour le lendemain.
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