Bali Hati
28 septembre 2014

Dimanche jour du Seigneur ! Pour nous c’est plutôt jour de la sueur ! En effet, comme tous les dimanches, nous voilà partis pour les cours de danse balinaise au palais royal avec les jeunes écoliers. Toujours devant la masse de touristes venus visiter la demeure régalienne, nous enfilons notre sarong et nous plaçons discrètement derrière les élèves.
Cette fois Gaëlle et Elo prennent le cours des garçons, accompagnées d’Oriane qui va tester pour la première fois cette technique bien particulière. Aller, on sort les trapèzes, c’est parti pour une heure et demie de… torture !

« L’échauffement » commence en deux lignes, le prof nous explique que nous allons commencer à droite puis à gauche. Mais quoi ? Nous le découvrirons plus tard. Le premier de chaque ligne commence l’exercice et tout le monde suit derrière. Seulement, on vous le rappelle, la danse traditionnelle se danse avec les doigts, les mains, les pieds, les jambes mais aussi les yeux. Très pratique quand le démonstrateur est de dos ! Mais bon, nous sommes tellement concentrés que c’est finalement le cadet de nos soucis.


Bien sûr, quand on dit exercice, c’est le début de la chorégraphie, donc pas besoin de vous dire à quelle vitesse s’enchaînent les mouvements, le tout avec les épaules et les coudes en haut . Bref, ça n’a duré que 10 minutes et pourtant nous n’avons déjà plus de force dans les bras. Mais on ne lâche rien, on continue.




L’exercice fini, chacun passe un par un. Le prof nous invite à nous mettre derrière et suivre le danseur. Cependant, il demande aux autres, plus confirmés, de nous corriger. C’est là que tout se complique ! Après la fatigue musculaire de la première partie, il faut continuer à garder les épaules et les bras en haut. Et si jamais, par malheur, ils descendent malgré nous, on est vite repris par les élèves. Pareil pour les pieds, les doigts mais aussi les yeux. Quelle pression !



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Le cours se finit enfin, on peut laisser tomber nos bras, soulagement ! Nous sommes tout de même très content de nous, on a été à fond jusqu’au bout et nos efforts ont même fini par payer : à force d’épuisement, nos mains tremblaient toutes seules ; comme de vrais danseurs balinais !


Tant d’efforts ça creuse l’estomac, du coup direction le warung le plus proche, c’est-à-dire au milieu du marché. L’occasion pour nous de découvrir des plats encore inconnus au bataillon :
le LO MIE
Pâtes aux oeufs brouillés
le TA MIE
Pâtes soit disant croustillantes mais surtout pas cuites
et
Mais bon on ne fait pas les difficiles, le principal c’est que nos estomacs soient remplis.




Nous voilà d’attaque pour faire découvrir à Oriane les plages de sable noir. Direction Plantai Klotek, qu’on ne trouve finalement pas. Pas de problème, on se contentera de la plage juste à côté, Plantai Lepang.
On arrive sur la plage et la première chose qui nous frappe c’est la vision des buffles en train de paître dans un pré qui n'est délimité par aucunes clôtures. L’animal peut aller et venir comme bon lui semble mais il préfère rester dans son coin d’herbe. Chapeau les balinais ! Seules leurs déjections, assez impressionnantes cela dit en passant, dépassent de leur espace de vie.
Au-delà de la fixette sur les buffles, on se rend compte que tout est « sauvage » à cet endroit là, pas un touriste, mais surtout que le paysage qui nous entoure est assez impressionnant. On passe d’un coup du vert de l’herbe au noir du sable, sans aucune petite transition de couleurs.


On s’approche des vagues quand un groupe d’enfants nous interpellent pour nous monter leurs trouvailles : des cafards d’eau. Ces bestioles ressemblent à de vieux fossiles en forme de gros scarabées ovales, seulement ils sont vivants, leur pattes s’enroulant autour des petits doigts des gamins. Une photo à la volée et on déguerpit du bord de l’eau pour marcher plus haut sur la dune, en « sécurité ».




Nous apercevons au loin des personnes en train de travailler sur la plage. Curieux, nous nous approchons et découvrons qu’ils trient des cailloux… On leur demande pourquoi mais malheureusement, il nous a été impossible de comprendre. Tant pis, on aura au moins su qu’ils cherchaient une certaine pierre, noire et lisse.



On continue notre chemin de l’étrange et nous tombons cette fois ci sur un homme allongé, les jambes ensevelies. Cette fois nous préférons ne pas poser de questions et simplement tracer notre chemin.




C’est assez hallucinant de voir ce contraste entre la plage et les prés. D’un côté la vie, l’herbe, les arbres, les fleurs et la coupure nette avec le côté angoissant du sable noir, plat et figé.




On profite encore ce paysage époustouflant le temps de terminer notre ballade et on repart découvrir une autre plage, celle de Lebih. Les bateaux de pêche attendent le long du rivage alors qu’une cérémonie a lieu aux abords des rochers qui surplombent la mer.
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Nous profitons de la vue en sirotant un « es jeruk » puis nous repartons tranquillement à la maison pour préparer le sac en vue de notre road trip du lendemain.
