Bali Hati
9 octobre 2014
Le matin du 9 est un peu particulier, le café vite avalé et les sacs vite bouclés et malgré la fatigue, nous voilà déjà sur nos scooters. Après avoir passé Gyaniar et Kunkung, on emprunte la route de Siedemen ; le soleil est au rendez-vous et les paysages de rizière laissent apparaître au loin le mont Agung qui donne une impression d’immensité. Nourris par toute cette beauté nous commençons à réaliser que nous sommes sur le point de vivre une nouvelle aventure ! Trois jours pour découvrir une nouvelle facette de Bali, trois jours d’activités hors du commun, de recherche d’hôtels et d’heures de scooter intenses …
Est de Bali: ROAD TRIP!
Selon le programme établie au préalable, nous ferons un stop à Tirta Gangga pour la visite du palais aquatique et nous tracerons ensuite jusqu’à Tulamben où nous passerons la nuit. En chemin nous nous arrêtons assez fréquemment pour immortaliser certains moments et vous faire partager notre enthousiasme face aux magnifiques vues que nous offrent ces routes. Plus tard, Gaëlle nous fait signe de nous arrêter (le code étant trois longs coups de klaxons que nous nous faisons passer, très efficace!).
Particulièrement sensible à ce que nous avons découvert ensuite, Gérard propose de vous le faire découvrir à son tour :
« Le long de la route, gros rassemblement de scooters… Ca ressemble à un regroupement pour un combat de coqs. En effet, tous les hommes du village sont attroupés autour de « l’arène », un carré délimité par une clôture de bambous refendus et couvert pareil. Difficile de trouver une place pour assister au rituel. Certains montent sur des chaises. Commençant les présentations d’une vingtaine de combattants et les paris. Choix des duels et excitation des animaux.
Inédit!
Un homme a en main un portefeuille rempli de lames affutées. Il choisit pour chaque coq celle qui lui est appropriée suivant sa taille et chaque coach l’a fixe sur l’ergot de chaque bête à l’aide d’un fil rouge. Les coqs sont dans des cages de bambou ajourées dans des sacs.
Commencent les rituels. Face à face, excités par leurs propriétaires qui leur gonflent les plumes du cou, à moins d’un mètre de distance, les combattants sont ensuite ramenés aux limites de la piste. Les « Asa, asa, asa » montent de la foule avant que les bêtes soient lâchées. Elles se jettent l’une sur l’autre, s’éloignent, se volent à nouveau dans les plumes. « Asa, asa, asa », le sang commence à couler. Après plusieurs assauts, les coqs rechignent à se battre. Alors un des arbitres les enferme dans la même cage afin de les motiver à poursuivre le duel, enlève la cage une fois le combat repris. Deuxième renoncement, deuxième regroupement sous la cage. Mais cette fois malgré les « asa, asa, asa » le coq blanc se soumet au coq bigarré qui le terrasse. Fin des hostilités. Les animaux errent égarés sur le sol, les plumes souillées de rouge. Au suivant « asa, asa, asa » …
A côté de l’enclos, deux hommes gèrent les paris sur un tapis où chaque combattant est représenté dans un carré par une figure géométrique rouge ou bleue. Les parieurs jettent leurs billets sur la case de leur champion. Les seules femmes présentes s’occupent du boire et du manger, leur atelier installé à même le sol.
Ces combats, bien qu’interdit par la loi, sont tolérés. Ils correspondent à un rituel religieux : le sang des animaux versés comme une offrande aux esprits pour protéger les hommes de cette cruauté. Nous quittons cette scène impressionnés. »
Nous délaissons cette atmosphère assez rapidement et reprenons la route jusqu’au fameux palais aquatique de Tirtagganga. Nous traversons à nouveau des paysages à couper le souffle, sur la route longeant les flancs du Mont Agung. Des panoramas sur l'océan s'offrent à nous, à travers les bois.
. Ici, nous sommes tout suite plus à l’aise, le palais est très grand et nous nous empressons de rejoindre le chemin de pierres qui sert à traverser le premier bassin. La bonne humeur se fait ressentir ; les garçons avancent en dansant et en chantant pour le plus grand bonheur des indonésiens qui rient de bon cœur et les prennent en photos ! Elodie de son côté s’amuse avec son meilleur ami : l’appareil photo ! Et les autres s’émerveillent en observant les nombreux et énormes poissons. Nous faisons le tour et admirons les fontaines qui se suivent et les plus courageux se baigneront dans un bassin plus grand et adapté mais aussi payant, afin de se rafraîchir ! Cerise sur le gâteau, un couple de marié pose dans ce cadre idyllique, cliqué volé!
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Sur le retour, nous ne pouvons pas nous empêcher de nous arrêter dans les petites boutiques et nous tombons sur un petit zoo tenu par deux balinais qui s’empressent de nous présenter leurs « animaux de compagnie » : un python, un boa, deux petits hiboux et un iguane, rien que ça ! Nous avons même eu le droit de les caresser !
Allez, c’est reparti pour un tour de scooter ; les fesses plates et les dos courbaturés nous nous en occuperons un autre jour… A nouveau de nombreuses pauses photo nous stoppent tous les kms, enfin il faut dire quand même, ça valait le coup! A vous d'en juger...
Arrivés à Tulamben, nous cherchons désespérément un endroit pour dormir. Nous nous arrêtons en premier lieu dans un « home stay » tenu par des français, malheureusement les chambres sont réservées aux plongeurs !!! Puis nous trouvons finalement un supermarché qui sert également d’hôtel ; plus rien ne nous étonne à Bali ! On nous a même proposé de dormir sur les tables de massage du salon attenant au supermarché... ici ce sont les rois de la débrouille! Mais là aussi, la place manque. Nous décidons alors de nous diviser en deux groupes et nous nous en sortons pour 2,50 euros par tête ! Certes, il ne s’agit pas de grand luxe (eau froide et toilette sans chasse d’eau) mais cela fera parfaitement l’affaire !
La journée se finira en beauté, dans un warung très agréable où on a la chance d’assister à un petit concert. Gary et Elodie se font même amis avec le chanteur et nous apprécions la musique aux airs de vacances jusqu’à ce que le sommeil nous rattrape. Soyons raisonnables, il faut être en forme, demain ne sera pas de tout repos !
